On se forme l'esprit et le sentiment par les conversations, Pascal

jeudi 19 décembre 2013

Un dispositif de surveillance inconstitutionnel ?

Un des arguments au cœur de l'idéologie libérale de la torture voudrait que ce soit là un moyen désespéré certes mais le dernier disponible en vu de sauver des vies face à l'imminence d'un attentat, lorsque le membre d'un réseau terroriste disposant d'informations cruciales refuse de parler et que les méthodes légales d'interrogatoire ont échoué. Combien de fois a-t-on entendu cette justification aux Etats-Unis au lendemain du 11 septembre, dans un contexte paranoïaque scénarisé par la fable de la "bombe à retardement" où il n'était plus question d'avoir les mains liées par les règles du droit domestique et international mais de garantir, à tout prix, la sécurité des citoyens. Jusqu'à ce jour, pourtant, aucune autorité ayant signé de sa plus belle plume l'utilisation de la torture n'a jamais pu apporter la preuve qu'un attentat aurait été déjoué par ce moyen qui ne constitue pas seulement une violation manifeste de la loi et des droits humains fondamentaux, mais, selon les spécialistes eux-mêmes, une méthode d'obtention de renseignements tout simplement inefficace. Mais ce n'est là que l'aspect le plus scandaleux des politiques publiques menées dans le cadre de la « guerre contre la terreur ».
Moins barbares que les tortionnaires mais tout aussi discrètes, les agences américaines de renseignement, en particulier la NSA (National Security Agency), ont secrètement mis au point un système mondial de surveillance dont l'ampleur, qui s'étend bien au-delà des frontières des Etats-Unis, est apparue grâce aux révélations de l'informaticien Edward Swoden.
Suite à une plainte déposée par l'activiste conservateur, Larry Klayman, le juge fédéral Richard Léon du tribunal civil de Washington a estimé, lundi 16 décembre, que le programme d'écoutes de millions de communications téléphoniques et électroniques de la NSA est "peut-être inconstitutionnel". L'homme paraissait pourtant digne de confiance : il avait été nommé par le président Bush. Mais à qui donc peut-on se fier aujourd'hui ? Dans sa décision motivée de plus de soixante pages, la critique est cinglante : « Je ne peux imaginer une intrusion plus arbitraire et dénuée de discernement que cette collecte et cette conservation systématique, au moyen d'outils technologiques perfectionnés, de données personnelles sur quasiment chaque citoyen ». On s'étonne qu'il ait fallu attendre plus de douze ans après le vote du USA PATRIOT Act* (26 octobre 2001) pour qu'un juge en vienne à reconnaître ce qui semble être une évidence. Je dis "semble" parce que le juge Leon se contente d'un prudent "peut-être" et que jusqu'à présent la Cour Suprême des Etats-Unis n'a pas remis en cause la constitutionnalité de la loi, ni les multiples modifications législatives qui l'ont accompagné. En cas d'appel de la décision du juge, elle sera vraisemblablement saisie de l'affaire et enfin contrainte de se prononcer. Mais il y a plus intéressant encore et qui fait le lien avec l'utilité prétendue de la torture. Le juge Léon émet « de sérieux doutes sur l'efficacité du programme de collecte de métadonnées en tant qu'outil permettant de mener des enquêtes rapides dans des affaires concernant des menaces terroristes » et il ajoute, selon Le Monde d'hier, que « l'Etat fédéral n'a pas été en mesure de citer un seul exemple d'attentat imminent qui aurait été déjoué grâce à cette masse de données recueillies par les services d'écoutes américains ». Où l'on voit comment des politiques attentatoires aux libertés individuelles, légitimée par des fins sécuritaires, se nourrissent de fictions qui constituent, en réalité, une perversion de l'imagination et de l'esprit avant de conduire à une perversion de la société démocratique dans son ensemble. C'est là une des conclusions les plus frappantes, et qui fut la plus difficile à trouver, auxquelles aboutit le livre que j'ai consacré à la torture.
Il faut s'en tenir aux principes, certes, mais on peut toujours les discuter. Les faits, eux, sont implacables et ils apportent un démenti à la justification que les plus hauts responsables de l'Etat américain ne cessent de présenter comme une nécessité lorsqu'il s'agit d'arbitrer entre la défense des droits et la garantie de la sécurité. Nombre de citoyens américains - mais ils sont loin d'être majoritaires, même dans le camp démocrate - se désolent que le président Obama ait cédé à ces sirènes et signé une prolongation pour une durée de quatre ans des trois dispositions principales de la loi de 2001 (PATRIOT Sunsets Extension Act of 2011), sans parler de son refus de fermer Guantanamo ou du recours institutionnalisé aux exécutions ciblées qui, au regard du droit international, sont tout simplement des assassinats. Mais là, il n'y a personne, nul proche ou famille, pour se tourner vers le juge et le droit est violé en toute impunité.
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* USA PATRIOT est l'acronyme de "Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism". Qu'on parle de loi (law) ou d'acte (act), dans les deux cas, il s'agit bel et bien, dans le droit américain, de lois, avec cette différence que la première traite de dispositions générales et la seconde de situations spécifiques.

13 commentaires:

R.Lecomte a dit…

Merci pour cette réflexion très intéressante sur le droit. Il semble évident en effet que le recours à la torture est inconstitutionnel dans nos sociétés occidentales contemporaines. Il est donc d’autant plus surprenant que le droit américain semble seulement s’en rendre compte en ce moment... De plus, si l’usage de la torture n’est ni moral ni efficace, on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi les sociétés occidentales ne cessent d’y recourir dans les temps difficiles. Qu’est-ce qui pousse les pouvoirs publiques à utiliser un dispositif injuste et inopérant? Serait-ce une volonté de vengeance qui se déchaînerait sur quelques boucs-émissaires ? Ou bien une forme de catharsis, de défoulement pulsionnel en réaction à une haine ingérable? Dans tous les cas, il s’agit bien d’une forme sublimée de cruauté, cette cruauté dont Nietzsche avait bien vu qu’elle était à l’origine de toute culture.
R.Lecomte

Alice Godart a dit…

Je trouve très pertinent le parallèle entre la torture tolérée et la surveillance intrusive du NSA, 2 atteintes aux droits de l'homme. Ces informations, qui sont récoltées soi-disant au nom de la sécurité (encore une dérive de la paranoïa du monde actuel) servent en fait à des fins commerciales. Je me permet de vous joindre cette petite vidéo qui explique très bien cela, si vous ne l'avez pas déjà vu :
http://www.dailymotion.com/video/x164otg_comment-la-nsa-vous-espionne-explique-en-patates_news

Merci pour cet article très complet,

MathieuLL a dit…

Personnellement, je ne vois pas le lien entre torture et espionnage (du moins l'espionnage dans sa version oncle Sam) si ce n'est que vous semblez discerner dans les deux cas cette même tendance qui consisterait à justifier les moyens en vertu de la fin - ce qui effectivement est problématique. Mais le fait est qu'il existe plusieurs formes de torture, plusieurs forme d'espionnage. Ne sommes-nous pas nous-mêmes en train de vouloir espionner ce que fait la NASA pour nous assurer de ne pas être espionnés ? Et vouloir supprimer la torture (pour des raisons tout à fait défendables d'un certain point de vue) ne serait-il pas encore une forme de torture exercée à l'encontre des systèmes de sécurité, les privant ainsi de leurs propres moyens d'actions ? Le propos que je tiens ici n'a pas pour vocation d'être lyrique, c'est-à-dire sans intérêt philosophique. Au contraire : il rejoint plus fidèlement la pensée de Nietzsche (plus ou moins évoquée ci-dessus) en ce que Nietzsche montre que même l'altruisme est une forme de cruauté (envers soi-même) et que le bienveillant, tout comme le "méchant", entretient avec la personne-objet de sa bienveillance un même rapport de domination (voir notamment Gai savoir, §§118,192) quoique de nature différente (le premier détruit, le second assimile le 'faible' en une faisant une fonction de son propre organisme ; il aime se sentir maître de l'autre en lui faisant du bien, il se l'approprie de cette façon - et la confirmation de cette appropriation s'appelle justement la reconnaissance... dans la reconnaissance, le 'faible' s'avoue esclave de son bienfaiteur ("je vous suis redevable", lui dit-il).

Ceci dit, je vous rejoins sur la paranoïa ambiante. Mais j'ignore s'il est nécessaire - d'un point de vue philosophique - de juger si l'espionnage actuel est "conforme" à la constitution (à quoi la constitution serait-elle elle-même conforme ? ), je pense plutôt qu'il en va de notre intérêt, de la défense de notre intimité et que cela se passe d'arguments (comment prouver que l'intimité soit un impératif ? Ce n'est pas un impératif, c'est un désir.)
Merci pour ce billet qui stimule notre intérêt (c'est le cas de le dire !) sur des questions d'actualité...
Bon Noël.

michel terestchenko a dit…

Cher Mathieu,
Le parallèle ne tient pas aux fins, mais, dans les deux cas, aux procédés fallacieux de justification. Quant à métaphoriser la torture au point de penser que les services de renseignement puissent être à leur tour "victime" de notre souci d'information, je retiens les termes de ma protestation. Il est des pratiques qu'il est, par décence, totalement inacceptable de métaphoriser. La torture en est une.
Je suis par ailleurs en total désaccord, vous le savez déjà, avec votre conception de l'altruisme qui ignore vraiment tout ce que les expériences nous ont appris des motivations des acteurs "altruistes". Le nom de Nietzsche ne saurait suffire de caution.
Bonnes fêtes

R. D. a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Cherel Pascal a dit…


J'ai consultè votre blog durant cette année et j'ai été très impressionné par le personnage de romain Gary dans la vidéo que vous avez présenté
cela dit,concernant la torture,je doute que celle-ci soit très efficace pour obtenir des renseignements mais ce qui est sur c'est qu'elle permet à des individus d'eercer toutes leurs pulsions les pus perverses et sadiques en toute légalité et en ayant en plus bonne conscience puisue celle ci est requise et ordonnée
concernant l espionnage ,c'est bien qu'un juge parle aujourd'hui d"incostitonnalité car il le propre des dictatures,il suffit de regarder le passé et voir comment la stasi officiait à son époque,donc ce n'est pas un phénomène nouveau que nous subirions par l'avènement des nouvelles tehnologies de l'information qui nous plongerais dans un monde sous surveillance

Bonnes fetes de noel

Cherel Pascal

Anonyme a dit…

Bonne année; un lecteur fidèle

Patrick Schmitt (L3) a dit…

"Un impératif de surveillance institutionnel !"

Je m'étonne que vous vous étonniez. Comment aurait-il pu en être autrement ? Barack Obama aussi, « paraissait pourtant digne de confiance », et je ne doute pas que son projet de fermer Guantanamo ait été sincère, tout comme son idéal d’offrir aux américains un système de prise en charge des soins de santé. Mais depuis sa prise de fonction, il n’est plus le même homme. Pire, il n’est plus homme du tout, il est devenu fonction.

Et sa fonction repose sur la capacité à prendre des décisions, les plus sûres et les plus rapides à la fois. Sûres car il lui faut en effet prendre le plus grand soin de la propension américaine à la paranoïa, institutionnalisée depuis Hoover, et entretenue par les administrations républicaines successives qui y ont trouvé un formidable outil de marketing. Rapides car l’information circule aujourd’hui à vitesse virtuelle, tout comme les commentaires qui l’accompagnent. Et justement, l’information, et le commentaire plus encore, sont devenus le nerf de la guerre, celle qui sert ou dessert la paranoïa et l’économie, qui fait les bénéfices ou la faillite, la victoire ou la défaite. Le besoin d’information est crucial, et pour un président isolé dans sa maison d’Ivoire, le besoin est vital. Car le commentaire qui suit l’information garantit la survie politique et le prochain mandat.

Vues depuis le bureau ovale, quelles seraient les limites ? Qu’est-ce qui définit les limites ? Le bon sens ? La morale ? La constitution pardi ! Mais n’est-elle pas sujet à interprétation ? C’est ce que le juge Richard Léon affirme par son « peut-être ». Car les limites sont continuellement repoussées, dans tous les sens du terme, dans tous les domaines. À commencer par la morale, ou ne serait-ce que la bienséance : un sein qu’on ne saurait voir autrefois, s’affiche aujourd’hui sur toutes les télévisions à l’heure du repas. Et que dire de la société, de tous ces individus qui s’équipent de plus en plus frénétiquement de tous les instruments de l’information virtuelle, qui se précipitent sur les réseaux sociaux pour s’épancher de tout leur saoul ? N’est-ce pas tendre le bâton pour se faire battre ? Comme le montre Alice, personne ne s’étonne de voir l’information commerciale pénétrer son intimité, mais chacun s’offusque de voir l’État caché derrière. Et personne ne voit l’entreprise commerciale derrière l’État…

Le parallèle avec la torture est amusant, autant que peut l’être ce concept terrifiant : un amusement désabusé et cynique, celui du prisonnier qui sait que quoi qu’il dise, vérité ou mensonge, il n’y échappera pas, celui du bourreau qui sait que quoi qu’il entende, il ne saura jamais vraiment, il devra commenter, interpréter… Ce qui compte dans la torture, ce n’est pas le résultat (l’aveu), c’est le geste, le fait, la torture elle-même. Elle est l’expression du pouvoir absolu, celui de nier l’autre jusque dans son existence physique et intellectuelle. C’est la viande sanguinolente jetée aux chiens enragés, à la fois pour les garder sous contrôle, à la fois pour prévenir ceux qui voudraient penser autrement. La torture, c’est du marketing de base. Ce n’est pas un moyen d’obtenir de l’information. La torture, c’est le commentaire qui se passe d’information.

Pour lire la suite, rendez-vous dans le prochain commentaire...

Patrick Schmitt (L3) a dit…

Suite du commentaire précédent...

Effectivement, Nietzsche montrait que l’homme était un animal cruel. Mais il montrait aussi qu’il avait en lui le ferment du surhomme. Et il montrait surtout que le surhomme ne pouvait pas vivre dans la société contemporaine. Pour pouvoir y vivre, il faut à l’homme tout l’art du compromis. Le compromis entre un minimum de torture (Guantanamo) et l’effort de maitrise de la paranoïa nationale, compromis entre la restriction volontaire d’une certaine intimité et l’accès aux soins de base (comme un pansement sur la plaie due à la torture ?).

Toute la difficulté réside dans le choix des limites qu’on s’impose. C’est vrai pour l’individu, c’est encore plus vrai pour le président. Ce choix, c’est la différence un Nelson Mandela et un Bachar el-Assad. Ce choix, ce n’est pas dans l’information (toujours nouvelle, abondante, changeante), ce n’est pas dans le moyen d’obtenir l’information, c’est dans le commentaire. Le commentaire, c’est la pierre que l’on pose, pour construire une prison, pour construire une école.

Que mes données personnelles virtuelles se retrouvent sur des bureaux inconnus ne m’étonne pas. Ce qu’ils feront de ces informations, c’est ce qui m’intéresse vraiment. Quant à mes pensées vraiment intimes, je les gardes pour mon carnet personnel, mon journal de papier…

En vous souhaitant à tous une excellente année 2014, qu’elle vous ouvre de vastes et nouveaux horizons,

Patrick Schmitt (L3)

Alice Godart a dit…

Ce dispositif de surveillance qui serait "peut être" inconstitutionnel fait parti des mesures d'exceptions prises par les États. Ces mesures qui sont des "états d'exceptions" (au sens "situation d'urgence") sont hors de la constitution mais elles sont nécessaires pour que la politique fonctionne.
La constitution n'est pas valide à Guantanamo mais cette dernière est pourtant conservée et considérée comme nécessaire pour que l'État puisse prospérer, se développer et se protéger lui même.
Le problème est d'arriver à théoriser cette nécessité de l'état d'exception, cette permission inconstitutionnelle accordée par l'État.
Il y a un livre très intéressant qui thématise ce concept : État d'exception, Homo sacer de Giorgio Agamben. Il parle de ces états d'urgence devenus des normes et présente une généalogie de la question de l'exception : ce n'est pas un problème nouveau.
Cet état donne lieu à des politiques effectives ou se trouvent justifiées dans les discours et les dispositifs mis en oeuvres une transgression (ici en l'occurence : du droit, de la constitution). Il s'agit de théoriser quelque chose qui fait à la base parti de l'exception.
Ainsi, la politique est elle extérieure ou intérieure au droit ? ne s'est elle pas faite qu'à l'extérieur ?
La politique comme action humaine dépasse les théories de la justice. Les faits "débordent" de la constitution parce qu'il ne rentre pas dans la théorie.
En effet, ne serait-ce pas idéaliste de penser que des idées juridiques peuvent être réellement appliquées ?
Dans le Prince, Machiavel nous dit que le mal est un élément nécessaire en politique, que le choix est rarement entre le bien et le mal mais entre le pire et le moindre mal. La violence ne serait légitime qu'à condition d'empêcher la violence.
Les états ne se déclarent plus la guerre, mais ils déclarent la guerre au terrorisme. À travers ça ils peuvent s'autoriser n'importe quoi. Du point de vue américain : éviter un attentat en torturant ou en espionner les citoyens est mieux que de risquer un attentat, même si l'efficacité de ce système n'est pas prouvée.

Sur ce, je vous souhaite de bonnes fêtes en retard, et merci pour vos articles qui nous pousse à réfléchir.

ocean a dit…

je trouve votre réflexion sur la surveillance inconstitutionnelle très pertinente
NB: il y a une nette différence entre surveiller et
veiller-sur
A force de tirer sur la ficelle de la peur
d'aucun s'arroge le droit-au nom du principe de la sacro-sainte sécurité du citoyen- d'ingérence, d'intrusion et d'injustice;
en fait de "prendre le gauche" sous prétexte de nous protéger, nous sauver, nous épargner de l'horreur!
Ce qui ne consiste qu'à justifier voire banaliser l'oppression
commise par torture ou à répondre à l'oppression terroriste par l'oppression...
Sans vouloir tomber dans le caramel-loukhoum du "tendre l'autre joue" tel que souvent interprété de façon primaire, l'histoire nous montre que les faits se répètent sans fin de violence, d'injustice, de torture ou de terrorisme.
Et pourtant ce sont déjà les mêmes réponses qui ont été à l'oeuvre sans résultas pour autant!
le sempiternel jeu de bourreau-victime.
Suggestion:
y'aurait pas un tendre l'autre joue possible dans la voie du milieu
qu'on pourrait appeler la conscience du " Candide qui cultive son jardin"
sans que çà l'empêche de participer, de s'exprimer et d'oeuvrer dans et pour la cité

océan

Descharmes philippe a dit…

La torture, quelle que soit ses fins, et sans vouloir entrer dans l'angélisme n'est jamais justifiable, ni justifiée: tout d'abord, elle n'est pas efficiente (on peut faire avouer tout , n'importe quoi et son contraire), mais aussi parce qu'elle n'est pas seulement inconstitutionnelle, car en créant des régimes d'exception, on bascule très vite de démocraties parlementaires à des démocraties totalitaires, sur le principe.

Descharmes philippe a dit…

Ce que je dis sur la torture, est applicable aussi au dispositif de surveillance des populations (quadrillage policier, cf Georges Orwell), en effet, c'est à mon avis sous prétexte d'un mythe sécuritaire inaccessible une atteinte fondamentale, si les faits ne sont pas caractérisés aux Droits fondamentaux de l'homme.
Et meilleurs vœux !