On se forme l'esprit et le sentiment par les conversations, Pascal

dimanche 24 juin 2012

Soeur Marie Keyrouz

L'âme n'a peut-être pas de corps, mais elle a une âme et une voix. Et cette voix, bouleversante, accompagnée de chanteurs et de musiciens libanais, palestiniens et égyptiens, je l'ai entendue hier soir à l'abbaye de Silvacane.



  • www.keyrouz.com
  • 4 commentaires:

    Emmanuel Gaudiot a dit…

    Soeur Marie Keyrouz, avec sa ferveur me rappelle le poème ECLAIRCIE, dans 'Les contemplations' de Victor Hugo. Dans ces vers on lit le retour de la paix de la nature, après une tempête telle que celles que le poète a eu le temps de voir dans son exil sur les îles anglo-normandes. C'est un hymne à l'amour qui semble la seule alternative aux caprices de la nature.
    Toutes les guerres que l'on qualifie de 'guerres de religions', tous les intégrismes rappellent les terribles effets de la tempête. Mais le message d'amour livré par Soeur Marie Keyrouz est le même que celui de Hugo ; l'un et l'autre savent que c'est de l'amour qu'il faut user pour être sauvés.
    Hugo termine son poème par : "Dieu regarde". Le créateur ne peut ici, comme lorsqu'il entend la voix Soeur Marie Keyrouz, que contempler la pure beauté de l'homme : son amour.
    Merci Michel pour ce beau moment.

    Michel Terestchenko a dit…

    Merci, cher Emmanuel.Le concert était bouleversant ; à la fin,la salle tout entière levée. Une présence comme j'en ai rarement perçue.

    Miloud KOHLI a dit…

    Il y a l'âme, la voix et aussi les mots: "Dans l'adversité il y a les richesses et la rencontre de ces richesses fait naître l'amour et la tolérance"
    Soeur Marie Keyrouz "le prouve musicalement et universellement"
    Merci Michel

    Pierre a dit…

    "Il est des lieux où souffle l'esprit" écrivait Maurice Barrès et la citation semble parfaitement s'appliquer à l'abbaye cistercienne de Silvacane. Les fenêtres aux verres transparents nous changent des ouvertures de Notre-Dame de Reims; si l'absence de vitraux décorés évite la déconcentration du moine, elle encourage à la médication tout en laissant passer une lumière subtile qui semble habiter ce lieu.
    Comment imaginer le plaisir d'entendre Soeur Marie Keyrouz (que je découvre ici), qui tient un discours de paix et d'amour. La puissance de sa voix, accompagnée d'instruments orientaux, se prête parfaitement à une soirée d'été dans des lieux où le temps s'est arrêté. Je veux bien croire en son impressionnante présence.
    Pour ma part, c'est vers l'Île de Ceylan et l'Orient fantasmé du XIXème siècle que je pars ce soir écouter Les Pêcheurs de perles de Bizet. Une profondeur probablement différente…
    La musique a un grand pouvoir sur l'esprit, merci pour cette découverte!